L’orientation professionnelle vue par le prisme de la personnalité

Je souhaite partager avec vous, cher lecteur, un sujet qui préoccupe une majeure partie de lycéens ou étudiants et par voie de conséquence leurs familles : quelle filière d’études choisir, en vue de quel métier ? Dans un contexte macroéconomique anxiogène voire déprimant pour certains, où la réussite dépend de paramètres tangibles (concours d’entrée, dossiers bétons, oraux compliqués, coûts des études) et intangibles (quotas variables, tirages au sort,…), il faut bien avouer que la problématique est rarement simple à résoudre. J’ai toujours été surpris de m’apercevoir que l’orientation officielle avait relativement peu évolué au cours des 30 dernières années, en se concentrant tout d’abord sur les résultats scolaires (filières scientifiques- la voie “royale” pour nombre de métiers, littéraires, économiques ou techniques pour les bacs professionnels). Je rencontre de nombreux témoignages d’étudiants ou de parents sur des échecs de parcours scolaires au sens large, non pas par un manque de compétence, mais principalement pas un manque d’envie.
Selon moi, un des moyens d’optimiser ses chances de réussite pour trouver un métier épanouissant est en premier lieu d’apprendre à mieux se connaître, et ce dès l’adolescence. L’éducation nationale vise à délivrer un savoir, mais le savoir faire selon des critères objectifs de notation et la formation d’un métier requiert de l’expérience, du vécu (la “vraie vie”). Peu d’enseignants malheureusement tiennent ce langage, particulièrement ceux n’ayant pas expérimenté l’entreprise par exemple.
Je n’ai pas connaissance que l’éducation classique (hormis les filières d’étude en psychologie) autorise une réelle réflexion sur la personnalité, pour apprendre à connaître ses qualités, ses zones de confort et de vigilance, afin d’être soi sans vouloir coûte que coûte être bien en ligne avec la désidérabilité sociale.
Les 1ères questions que je pose aux étudiants en réflexion sur leur avenir est :
– quel environnement apprécies-tu : travailler seul ou à plusieurs ?
– peux tu faire une même tâche pendant des heures ou préfères tu changer souvent d’activités dans la même journée ?
– quel serais pour toi l’environnement de travail idéal (mais réaliste) ?
L’adolescence est un passage majeur de la vie souvent accompagné par un changement de motivation , conscient ou inconscient. Il arrive que l’étudiant se configure par rapport à sa motivation du moment (par exemple : j’adore travailler en équipe – la couleur orange (en rapport au modèle Comcolors) étant particulièrement développée à cet âge. Mais la motivation intrinsèque, celle que l’individu possède depuis sa naissance et gardera tout au long de sa vie (sa préférence principale dans le terme MBTI) n’est pas prise en compte.
Ainsi, au cours ou à la fin des études ou bien au travers des stages voire lors du 1er emploi, on s’aperçoit que l’attrait pour cet environnement a fondu comme neige au soleil..
Cette analyse introspective peut survenir bien entendu à d’autres périodes de la vie (mariage ou divorce, naissance ou décès d’un proche, promotion ou perte d’un emploi, passage de la quarantaine (ce que Jung appelle le passage à la mi-vie). Je conseille aux parents en questionnement de ne pas craindre de proposer à leur enfant un accompagnement afin de mieux leur autoriser à être soi, leur apporter des solutions possibles pour se former à un métier épanouissant durablement.. Les profils de personnalité participent à identifier nos caps.
Le changement de vent fait tourner la girouette, mais pas les 4 points cardinaux.
Richard, 9 juin 2016

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