Le Leadership, une problématique entre autres culturelle et interpersonnelle

Personne ou presque n’y échappe de près ou de loin : c’est la semaine de rentrée professionnelle et scolaire pour une majorité d’entre nous. Reprise est synonyme de nouveauté pour certains, de routine pour d’autres… mais quel nouvel engagement acceptons nous de prendre avec nos batteries bien rechargées ?
Je souhaite partager avec vous sur le leadership, sujet récurrent dans nos métiers d’accompagnement humain.
Dès le plus jeune âge, cette problématique de développer son leadership peut se poser :
– Pour un collégien ou lycéen, comment s’affirmer dans sa nouvelle classe, une nouvelle équipe culturelle ou sportive ?
– Pour un jeune diplômé, comment trouver sa place parmi ses nouveaux collègues
– Pour un manager ou dirigeant d’entreprise, comment donner toutes ses chances à soi et ses collaborateurs pour atteindre les objectifs de l’année (plus que 4 mois), ajuster au mieux le curseur entre encouragement, reconnaissance et recadrage (de sens) auprès de ses collaborateurs ?

De retour de congés estivaux outre-Atlantique, contrée connue pour son leadership individuel et collectif, je vous propose 3 éléments simples mais complexes pour y répondre :
1)Travailler son extraversion
2)Fédérer autour de soi
3)Conduire les changements
1)Prendre la parole en public, se challenger et challenger ses interlocuteurs, travailler sa posture (méta-communiquer) verbale, para-verbale, non-verbale… voici quelques exemples de champs d’action pour élargir sa zone de confort en travaillant dans sa zone d’inconfort.

Un expatrié français travaillant depuis 4 années à New York et rencontré dans à Harlem le mois dernier me disait toute la difficulté qu’il a surmontée, malgré une personnalité dynamique, entreprenante et ouverte, pour se vendre sur le marché américain. L’acceptation de l’échec, la culture des « histoires » à raconter (belles ou pas d’ailleurs), la positivité d’entreprendre, d’autonomie et la prise de risques, la pensée orientée solutions plutôt qu’orientée problèmes sont autant d’atouts du socle culturel de l’oncle Sam favorisant chaque individu à rentrer dans sa zone d’inconfort pour augmenter sa zone de confort.
Pour exemple, chaque élève de primaire est invité à la rentrée scolaire à raconter ses vacances devant sa classe… exercice individuel permettant à chacun un travail de préparation puis restitution au groupe.
J’ai pléthores d’autres exemples observés lors d’échanges récents avec des résidants américains ou québecois observés ces dernières semaines sur la propension naturelle à nourrir son leadership. Pendant le match de base ball à Boston opposant l’équipe locale des Red Sox contre Baltimore, un voisin de tribune, de la génération Y, voyant que j’arborais une casquette française, m’a offert immédiatement et avec le plus grand plaisir apparent celle de son équipe favorite… immanquable pour faire connaissance et me trouver à promouvoir son équipe dans l’Hexagone ! ce qui semble naturel pour eux apparaît vite comme extraordinaire ou remarquable pour moi, nourri depuis mon enfance au sein d’un environnement propre au “ne pas déranger svp”.
Dernier exemple : sourire… quelle heureuse surprise dans les magasins et restaurants québecois par exemple, d’être accueilli quasi systématiquement par un large sourire et un “vous allez bien ?”..

2) Fédérer : rassembler, motiver, donner du sens, faire confiance, penser et agir pour l’intérêt du collectif avant l’intérêt personnel. Identifier les valeurs partagées de l’entité d’appartenance, s’ouvrir à d’autres idées, assigner des tâches et rôles à ses co-équipiers ou collaborateurs, pratiquer la délégation avec confiance et reconnaissance…. La liste pourrait s’allonger fortement sur les champs du possible

3) Conduire les changements nécessite d’accepter de remettre en cause certaines manières de procéder, probablement perdre certains avantages pour escompter en gagner d’autres plus importants. Un verbe clé : OSER.

Dans le suivi post accompagnement de mes clients, je note régulièrement des retours tangibles sur les changements mais avec aussi des témoignages de surprise « ta formation nous a un peu bousculé », « nous avons décidé après ta formation de revoir notre organisation » « nous avons été un peu chamboulé »… Oui, et c’est pour moi complètement acceptable et preuve que l’accompagnement rime avec changement pour tout client qui n’est pas touriste de sa formation ou de son coaching.
Développer son leadership, c’est avant tout accroître sa capacité à oser faire différemment…. Un peu à la manière de Socrate il y a plus de 25 siècles, c’est en multipliant les échanges (poser des questions, réagir à leurs réponses) que l’on peut aider ses interlocuteurs à trouver leurs propres solutions ou à donner du sens à leurs problèmes rencontrés… du coaching qui ne se nommait pas au siècle de Périclès
Car, comme disait Albert Einstein : « la folie, c’est de faire toujours la même chose, et de s’attendre à un résultat différent »

Richard, 4 septembre 2019

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