Hier au soir, j’ai eu la chance de pouvoir échanger avec des joueuses de l’équipe de France handisport de basket et leur coach lors d’une réception organisée par ma banque. Ces athlètes reviennent des sports paralympiques de Rio2016 et ont exprimé leur vive émotion d’avoir vécu quelque chose d’unique pendant 3 semaines, « qui se vit, mais ne se raconte pas ». Certaines joueuses avaient déjà vécu Londres2012, d’autres ont découvert l’ambiance surréaliste…Le moment le plus intense était unanimement la cérémonie d’ouverture, avec la sortie du tunnel sous la marseillaise et l’entrée dans le stade mythique de l’entrée dans le stade Maracaña, juste avant que la flamme officialise les jeux. En dehors du très beau parcours sportif réalisé pour une équipe semi-professionnelle (toutes les joueuses ont une activité professionnelle en dehors de leur sport), nous avons également abordé la cohésion d’équipe.
Le collectif répond aux mêmes exigences dans le basket handisport comme le sport valide. A ma question : « pouvez-vous nous parler de votre préparation mentale pour un tel évènement ? », leurs réponses ont été consensuelles : la préparation mentale est capitale et malheureusement, cela leur a fait défaut à Rio. En effet, pour des raisons budgétaires (le sponsoring auprès des jeux paralympiques ne répond pas encore aussi bien que les jeux olympiques), leur préparateur mental n’a pas pu faire le déplacement avec les 12 joueuses et leur staff (coach et manageuse)…outre le décalage horaire important, la technologie (discussion par Skype) n’a pas pu combler un accompagnement en présentiel et de proximité. Les joueuses ont rapporté avoir souffert de cette ressource pour retrouver leur motivation, leur équilibre émotionnel (l’ « Okness » dans le jargon coach), notamment pendant un match difficile et aussi avant de préparer le match suivant. Le coach a également indiqué que l’équipe masculine, qui était jusqu’alors réticente à l’apport d’un préparateur mental, s’est résolu à ce support maintenant.
Par analogie, en entreprise, le coach qui accompagne une équipe fait également office de préparateur mental du leader ou manager de l’équipe : la compétition, la communication la motivation, la coopération, la gestion de conflits sont des paramètres influants pour la cohésion d’équipe. Mais sans moyen, dans le sport comme dans l’entreprise, il reste difficile d’être sur le podium.
Nos super-héros filles ne rêvent que d’une chose : vivre Tokyo 2020 ! le coach, lui, espère un podium. C’est tout le mal que je leur souhaite.
Samedi 15 octobre 2016
